Si on a peur d’être avec soi-même ?

Quelle pourrait être cette peur d’être avec soi-même ?

Au premier abord, on pourrait croire que cette peur d’être en tête-à-tête avec soi est une idée curieuse puisqu’on vit avec soi 24 heures sur 24 !

Ce constat, on l’a tous fait, mais on sait qu’on aime bien être embarqué par le rythme de sa vie.

On sait qu’on aime bien être très occupé par tout ce qu’on a à faire.

Rencontrer tous ceux qu’on doit voir, avec qui on doit régler divers objectifs.

On s’occupe de nos affaires, on gère nos soucis.

Une chose est cependant avérée : on perçoit tous ces faits de vie du quotidien comme des choses extérieures à nous-mêmes. Alors qu’elles nous concernent.

Appuyer sur OFF ?

En même temps, alors que nous n’avons pas conscience d’être nous-mêmes 24 heures sur 24, on aimerait appuyer sur « OFF » pour nos ressentis intérieurs.

Je veux parler ici de toutes ces impressions très (trop) personnelles de malaise, tous ces souvenirs qui remontent de manière décalée et inopinée, toutes ces choses que l’on imagine tout seul.

En bref, on aimerait éteindre tout ce que nous vivons ou ressentons seulement à l’intérieur.

La solitude provoquée par le confinement renforce ces sentiments. Comment faire avec ça pendant cette période pour supporter ce paradoxe ?

On peut appeler un psy doux, souriant et ouvert (il y en a), un numéro vert d’écoute (ils sont attentifs) 08 00 00 00, ou tout simplement choisir une personne à qui on ose faire confiance pour en parler.

Si la parole ne rencontre personne ?

Vous allez me dire que cette astuce est trop facile !

Et quand on n’a personne à qui se confier, que faire ? Quand la personne de confiance n’est pas là, ou n’existe pas encore, ou n’existe plus ?

Ici encore, hors de question de renoncer à votre parole !

Sans culpabilité, c’est le moment de s’interroger sur le « pourquoi » il n’y pas de personne de confiance. Pas de précipitation, n’incriminons pas la superficialité systématique des autres ou celle du lien social.

C’est difficile de croire en l’écoute et l’accueil de l’autre – d’ailleurs tout le monde n’en est pas capable – mais hors de question de trouver une raison de capituler.

On a tous absolument besoin que des autres, de qualité, existent et soient là.

Plutôt que de renoncer à la venue de leur présence, il est préférable de comprendre avec un professionnel ce qui nous empêche de les croiser sur notre route et … qu’il parvienne à nous faire prendre le chemin d’une disposition dans notre tête, d’une approche de nous-même, qui nous permettra de « tomber » sur eux !

Surtout ! Il faut se rappeler que tout ne passe pas par la culture du corps zen… La parole, ça compte ! Si vous trouvez qu’il est difficile d’être avec soi, trouvez le moyen de vous exprimer.